Ce message tend à démontrer que la réaction de rejet dont sont victimes les coureurs à pied est à la fois bête, injuste et contre-productive. Met deze boodschap willen we aantonen dat de afwijzende reacties die joggers en hardlopers momenteel ondervinden dom, onrechtvaardig en contraproductief zijn.
Lâchez-nous les baskets! Give us a break!
Alors, ça y est! Les coureurs à pied sont devenus les nouveaux délinquants de la santé. On les accuse de propager l’épidémie. D’où les visages courroucés des passants. D’où la réflexion adressée l’autre jour par une vieille dame à deux coureurs qui se tenaient pourtant à distance respectable. "Foutez le camp avec vos gouttelettes!"
1/ Le contexte
Cette épidémie est difficile pour tout le monde. Surtout pour ceux qui ont perdu un proche. En situation de crise, on est triste et tendu, c’est normal. En revanche, on peut ne pas ajouter de la haine à la douleur. Certains le comprennent et l'on a vu fleurir un tas d'initiatives solidaires. A l'inverse, on a vu aussi des pays s'écharper pour détourner à leur profit le peu de matériel disponible (gants, masques, réactifs), des politiques se disputer sur la question des responsabilités et des scientifiques se quereller sur l’efficacité de tel ou tel traitement. Dans ce climat souvent délétère, il aurait été superbe que les citoyens s’érigent en modèles d’apaisement. Malheureusement, ce n’est pas ce qu'on a vu. Dans beaucoup de familles, les positions se sont radicalisées au contraire entre les partisans d'un confinement strict et d'autres, plus libertaire, qui voulaient continuer à occuper l’espace public. Vous avez remarqué? Cette ligne de front a souvent été révélée par la question du sport en extérieur. Est-il légitime de vouloir en faire? Se met-on en danger en s’adonnant à sa pratique? Met-on en danger ceux qui nous entourent? Dans un premier temps, on va tenter de répondre rationnellement à ces interrogations. Puis on verra que l’hostilité envers les coureurs se nourrit aussi d’autres causes moins avouables. Alors, sur les risques proprement dit, disons qu’ils sont à ce point faibles qu’en restreignant les pratiques en leur nom, on peut tout aussi bien interdire aux gens d’emprunter encore les trottoirs parce qu’il arrive parfois qu’un pot de fleurs tombe d’un balcon. Rappelons que la majorité de ceux qui développent la maladie savent exactement dans quelles circonstances ils ont été contaminés. A notre connaissance, personne n’a jamais invoqué la course à pied. Rappelons aussi que la maladie se transmet par des postillons. Or, l’immense majorité des coureurs se comportent de façon citoyenne en respectant les trois ou quatre mètres d’éloignement et en évitant de cracher ou de se moucher dans ses doigts à proximité d’autres personnes. Okay, il peut y avoir des exceptions. Qu’on leur réserve alors les accusations d’incivisme et qu’on laisse les autres s’époumoner tranquille. Quant à la thèse d’une possible transmission par aérosol, c’est-à-dire par le biais de gouttelettes très légères qui resteraient dans l’air longtemps après le passage de la personne, rappelons pour terminer qu’elle est hypothétique et ne vaut, de toutes façons, qu'à l'intérieur des établissements. A l'extérieur, elle est vraiment très peu vraisemblable. Ci-dessous, vous trouverez des références de lecture pour qui voudraient creuser la question.
2/ Les vraies causes de rejet
Dans toutes les épidémies de l’histoire, on remarque les mêmes phénomènes, notamment ce besoin de trouver un bouc émissaire: les Juifs, les Espagnols, les Haïtiens ou les sorcières au Moyen-Age qu’on surnommait les "semeuses de peste". Il semblerait que ce soit le tour des coureurs. Qui l’eût cru? Reste à espérer qu'on ne leur réserve pas les mêmes sorts qu'aux précités. Si vous êtes en manque de lecture déprimante, je conseille L’Histoire de la colonne infâme de l’écrivain italien Alessandro Manzoni. Lors d’une épidémie de peste à Milan en 1630, ce livre décrit l’exécution de deux pauvres bougres accusés à tort d’être des "infecteurs". Ils sont battus, tenaillés au fer rouge, amputés de la main droite, soumis pendant six heures au supplice de la roue avant d’être finalement brûlés. On n’en est pas encore là avec les coureurs. C'est d'accord. Mais lorsqu’on découvre la virulence de certains propos sur internet, on se dit qu’il ne faudrait pas grand-chose pour rallumer la mèche. Celle des bûchers, bien entendu! Face aux attaques, on serait en droit d'attendre des autorités qu'elles calment le jeu. Problème! Depuis quelques semaines, le discours officiel est confisqué par des "spécialistes" de santé qui n’envisagent la situation qu’à travers le prisme de leur discipline. Bien sûr, il y aurait moins de contagion si tout le monde restait chez soi, 24 heures sur 24. Il y aurait aussi moins de crimes et moins d’accidents. En contrepartie, cela se solderait par une augmentation en flèche des violences et des dépressions. Mais comme ces spécialisations ne sont pas celles de ceux qui édictent ces nouvelles règles, ces écueils passent au bleu!
3/ Moralité
Dans l’hostilité qui se manifeste à l’égard des coureurs à pied (cela vaut aussi pour les cyclistes et les promeneurs), on ne peut pas s’empêcher de distinguer un fond de colère et de frustration de la part de tous ceux chez qui le contexte exceptionnel de pandémie réveille des inclinaisons autoritaires. Or la course à pied a toujours été une rebelle. Au fil du temps, elle s’est successivement opposée au mouvement sportif conventionnel, au discours hygiéniste des médecins qui la disaient trop dangereuse, aux préjugés sexistes, aux carcans de la bienséance. Cette fois, les coureurs démontrent leur attachement aux libertés. Or il se trouve que cet attachement ne contrevient pas aux règles de prudence. Au contraire! On peut tout à fait courir tout en respectant les distances de sécurité. On peut même se sourire et s’adresser des signes complices. De toute évidence, cette convivialité constitue un bien meilleur gage de protection sociétale que l’autre attitude qui consiste à se ronger les sangs et, par la fenêtre, à jeter aux coureurs des regards pleins de haine. Respectons les règles. Gardons nos distances. Mais continuons à nous entraîner!
Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef du magazine Zatopek
Quelques lectures:
En discutant avec les uns et les autres, je constate qu’on est nombreux en quête d’informations et pas seulement sur la meilleure façon de se laver les mains. Au fil des jours, j’ai repéré ces quelques interventions et articles intéressants sur internet.
Sur les modes de transmission: https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/surfaces-aerosols-le-coronavirus-survit-il-partout
Sur la propagation de l’épidémie: https://www.youtube.com/watch?v=gAk7aX5hksU&feature=youtu.be
https://nymag.com/intelligencer/2020/03/the-story-of-a-coronavirus-infection.html
Sur l’état des connaissances: https://www.ledauphine.com/sante/2020/04/02/dr-karine-lacombe-ce-virus-est-unique-on-n-a-jamais-vu-ca?fbclid=IwAR3nS7hw51sKFfCX2VSDb9Rpd_ikqYgXcBWA3Y57tO3TehkuFwQMfNYd0zQ
Et celui-ci, plus compliqué, mais très éclairant sur la dangerosité réelle du virus:
https://chemrxiv.org/articles/COVID-19_Disease_ORF8_and_Surface_Glycoprotein_Inhibit_Heme_Metabolism_by_Binding_to_Porphyrin/11938173
Met deze boodschap willen we aantonen dat de afwijzende reacties die joggers en hardlopers momenteel ondervinden dom, onrechtvaardig en contraproductief zijn.
Give us a break!
Het is zover! Lopers zijn de nieuwe gezondheidsmisdadigers geworden. Ze worden ervan beschuldigd de epidemie te verspreiden. Vandaar de boze gezichten van voorbijgangers. Vandaar de bedenking die een dame op leeftijd onlangs maakte tegen twee lopers die zich nochtans op een respectabele afstand bevonden. “Scheer je weg met jullie druppeltjes”
1/ De context
Deze epidemie is voor iedereen zwaar, vooral voor de mensen die iemand hebben verloren. In crisissituaties heerst er verdriet en spanning, dat is normaal. Het is echter geen goed idee om aan de pijn ook nog haat toe te voegen. Veel mensen begrijpen dat, kijk maar naar de talrijke spontane solidariteitsinitiatieven. Aan de andere kant zien we landen haast vechten voor de schaarse beschermingsmaterialen (handschoenen, maskers, reagentia), politici ruziën over hun respectieve verantwoordelijkheden en wetenschappers kibbelen over de effectiviteit van bepaalde behandelingen. In dit vaak schadelijke klimaat zou het fantastisch zijn geweest mochten de burgers het goeie voorbeeld geven. Helaas is dat niet altijd het geval. In veel gezinnen zijn er steeds grotere conflicten tussen de voorstanders van de strikte toepassing van de regels en meer libertaire gezinsleden die de openbare ruimte wilden blijven bezetten. Heb je dat ook al gemerkt? Dezelfde breuklijn is ook duidelijk geworden in de discussie over sporten in de buitenlucht. Is dat wel een legitieme verzuchting? Breng je jezelf er niet mee in gevaar? Of de mensen uit je omgeving?
We zullen eerst proberen een rationeel antwoord te geven op deze vragen rationeel. Vervolgens zullen we zien dat de vijandigheid tegenover lopers ook andere, minder bekende oorzaken heeft.
Wat de eigenlijke risico’s betreft, kunnen we stellen dat ze zo klein zijn dat een verbod om in open lucht te sporten om die reden, van dezelfde aard is als een verbod om nog op het voetpad te wandelen omdat er soms een bloempot van een balkon valt. We mogen niet vergeten dat de meeste mensen die de ziekte ontwikkelen, exact weten in welke omstandigheden ze zijn besmet. Voor zover wij weten, heeft nog niemand gezegd dat dit tijdens het lopen was. We weten dat de ziekte wordt overgedragen via druppels. De overgrote meerderheid van de lopers gedraagt zich echter heel verantwoordelijk door drie of vier meter afstand te houden en niet te spugen of in hun vingers te snuiten in de nabijheid van andere mensen. Okay, uitzonderingen zijn er altijd. Maar laat ons het verwijt van een gebrek aan burgerzin dan aan hen voorbehouden zodat alle anderen kunnen voortgaan met hun leven. Over de stelling over mogelijke overdracht via uitgeademde lucht, dat wil zeggen door de zeer fijne druppeltjes die in de lucht zouden blijven hangen lang nadat de persoon is gepasseerd, moeten we vooral onthouden dat die louter hypothetisch is en in ieder geval enkel geldt binnen gebouwen. In de buitenlucht is dit echt bijzonder onwaarschijnlijk. Verderop geven we je enkele leestips voor wie zich verder in deze kwestie wil verdiepen.
2/ De echte oorzaken van de afwijzende reacties
Tijdens alle epidemieën uit onze geschiedenis, zien we dezelfde fenomenen de kop opsteken, met name de behoefte om een zondebok te vinden: de joden, de Spanjaarden, de Haïtianen of, waarom niet, de heksen, die tijdens de Middeleeuwen de “pestzaaisters" werden genoemd.
3/ Moraal van het verhaal
In de vijandigheid tegenover lopers (dit geldt ook voor fietsers en wandelaars) valt een achtergrond van woede en frustratie te bespeuren bij de mensen bij wie de uitzonderlijke context van deze pandemie autoritaire tendensen aanwakkert. Hardlopen is echter altijd een rebelse activiteit geweest. In de loop der jaren kwam het achtereenvolgens in opstand tegen de conventionele sportbeweging, tegen het gezondheidsdiscours van dokters die lopen te gevaarlijk vonden, tegen seksistische vooroordelen, tegen de fatsoensmoraal. Deze keer bewijzen lopers hoezeer ze aan hun vrijheden zijn gehecht. En laat dat nu net niet in strijd zijn met de voorzichtigheidsregels, wel integendeel. Je kunt perfect gaan lopen en tegelijkertijd een veilige afstand bewaren. Je kunt zelfs glimlachen of teken doen naar mekaar. Het is duidelijk dat deze vriendschappelijke omgang met mekaar veel beter is voor de bescherming van de volksgezondheid dan voortdurend bezorgd zijn en hardlopers vanuit het raam haatdragende blikken toewerpen. Laat ons de regels respecteren. Laat ons afstand houden. Maar laat ons vooral blijven trainen!
Gilles Goetghebuer, hoofredacteur Zatopek magazine
Voor wie meer wil weten:
Tijdens verschillende discussies heb ik vastgesteld dat velen onder ons op zoek zijn naar informatie en niet alleen naar de beste manier om je handen te wassen. De voorbije weken vond ik enkele interessante standpunten en artikels op Internet.
Over de verschillende manieren van overdraging: https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/surfaces-aerosols-le-coronavirus-survit-il-partout
Over de verspreiding van het virus: https://www.youtube.com/watch?v=gAk7aX5hksU&feature=youtu.be
https://nymag.com/intelligencer/2020/03/the-story-of-a-coronavirus-infection.html
Over het niveau van kennis: https://www.ledauphine.com/sante/2020/04/02/dr-karine-lacombe-ce-virus-est-unique-on-n-a-jamais-vu-ca?fbclid=IwAR3nS7hw51sKFfCX2VSDb9Rpd_ikqYgXcBWA3Y57tO3TehkuFwQMfNYd0zQ
En iets complexer maar zeer verhelderend, over het reële gevaar van het virus:
https://chemrxiv.org/articles/COVID-19_Disease_ORF8_and_Surface_Glycoprotein_Inhibit_Heme_Metabolism_by_Binding_to_Porphyrin/11938173